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Opinion | Vélo : où sont les stocks ?

Tribune d’Alain Atlani dans le journal Les Echos

La pandémie mondiale a fortement touché les industries. Dès le déconfinement, le vélo a bénéficié d’un engouement mondial auquel les professionnels n’étaient pas tout à fait préparés. En France, c’est la ruée dans les magasins. La tendance vélo ne cesse de prendre de l’ampleur, mais un véritable problème freine ce développement : celui des stocks.

La ruée vers le vélo a entraîné la pénurie des stocks…

Entre la crise du Covid-19 qui a immobilisé les usines du monde entier et l’explosion de la pratique du vélo post-confinement, les vendeurs de vélos ont fait face à une pénurie sans précédent. À Paris, certains magasins vendent deux à trois fois plus de vélos qu’habituellement et voient se dessiner de très longues files d’attente. Même constat sur le plan national, les ventes ont doublé, voire triplé selon les villes. Entre mai et juin 2020, les ventes ont progressé de 117 % par rapport à la même période l’an dernier (Source : Union Sport et Cycle). Le manque d’anticipation de cette demande inédite a rapidement conduit à une pénurie dans les stocks de vélos et accessoires.

La fabrication française consiste essentiellement en de l’assemblage de vélos. Nous sommes à 50 % tributaires des exportations de composantes des usines asiatiques, surtout chinoises (Source : CONEBI). Ces mêmes usines qui ont aussi été immobilisées pendant de nombreux mois. Bonnie Tu, présidente du constructeur Giant, a confirmé que les usines sont sous tension et que les approvisionnements seront restreints pendant encore un certain temps.

Alors certes, tout le monde n’achète pas son vélo neuf. Lancé à la fin du confinement en France, le « coup de pouce vélo » est une aide financière de 50 € dédiée aux deux-roues qui a motivé les Français à redonner un coup de neuf à leur ancien vélo.

Avec plus de 620 000 vélos réparés (Source : Ministère de Transition Écologique), les demandes de réparations n’en finissent plus et au vu des délais de livraison qui se rallongent, il est quasiment impossible de trouver certaines pièces indispensables à la réparation des vélos.

… mais la reprise de la production s’organise

Même s’ils ont été pris au dépourvu, les vendeurs de vélo comptent bien profiter de ce boom de l’industrie.

En 2019, 7,3 millions de vélos (mécaniques et électriques) ont été importés en Europe, cela prouve que les pays où sont installés les sièges sociaux importants de l’industrie vélo sont essentiels à l’approvisionnement au niveau mondial (Source : CONEBI).

Le pari du « Made in Europe » est alors engagé. Afin de ne plus dépendre des usines chinoises ou internationales, de nombreuses manufactures françaises rapatrient une partie de leur production sur notre territoire. Les usines identifient de plus en plus de fournisseurs européens.

On se tourne vers une production européenne, voire française, pour des raisons de délais de livraison, de savoir-faire et d’authenticité. En cette période particulière, nous avons aussi besoin de relancer l’économie sur le plan national : une véritable chance pour les PME françaises qui veulent se rapprocher de la demande et qui voient, ces temps-ci, leur production tourner à plein régime.

Aussi, les mesures européennes d’antidumping ont relancé les stocks européens. Les usines chinoises dépassées par la demande ne sont plus en mesure de fournir aussi rapidement et peu cher. Les mesures ont été mises en place pour maintenir l’activité des manufactures de cycles et répondre aux attentes de relocalisation des usines.

Les taxes antidumping appliquées varient entre 10 % et 70 % selon les besoins des entreprises concernant l’assemblage de leurs vélos (Source : ADEME). L’industrie produit, rien qu’en Europe, plus de 11 millions de vélos et génère des centaines de milliers d’emplois directs et indirects. On recense en France des sociétés telles que Cycleurope, O2 Feel ou encore Moustache Bikes. Il s’agit là d’une opportunité à saisir pour les fabricants français qui ne sont plus dans l’ombre de leurs concurrents asiatiques.

La demande est bien là, et il ne s’agit pas d’un phénomène éphémère, à en croire les déclarations d’intérêt des Français pour le VAE. En effet, 20 % des Français se disent susceptibles d’acquérir un VAE ce qui représente des millions de vélos à produire sur les prochaines années (Source : étude Shimano sur le marché FR).

Le vélo électrique suscite également beaucoup d’intérêt dans les entreprises. Alors que demander un vélo de fonction à son employeur devient de plus en plus commun, de nombreuses sociétés cherchent à fournir un service complet et durable allant de la gestion de flotte jusqu’à l’assurance des vélos. Motivées par les mesures incitatives prises par l’État, les entreprises incluent les vélos de fonction dans les forfaits mobilités durables proposés aux salariés.

Profitons de cette dynamique inédite pour participer à la relance économique, dans laquelle la transition vers une mobilité plus écologique a un rôle à jouer.

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Le montant et les modalités de la prise en charge des frais sous la forme du forfait mobilité durable

Dans le but de favoriser le recours à des moyens de mobilité dits doux, il est désormais possible pour les employeurs de prendre en charge les frais de trajets de leurs salariés. Cette mesure est possible à condition que ces trajets se fassent à vélo, en covoiturage ou encore en transports publics si ceux-ci ne sont pas déjà concernés par la prise en charge de frais d’abonnement. Alors comment procéder à la mise en place de ce dispositif et quel est le montant de ce forfait ? Nous vous expliquons tout ci-dessous.

Accord d’entreprise ou de branche ? Décision unilatérale de l’employeur

Pour que les employés d’une entreprise puissent bénéficier du forfait mobilité durable, il est nécessaire qu’un accord sur la mise en place du dispositif soit voté au sein de l’entreprise concernée. Si ce n’est pas le cas, la demande de bénéficier du dispositif est toujours possible si un accord a été passé au niveau de la branche professionnelle. Toutefois, si rien n’a été acté, ni dans votre entreprise ni au niveau de la branche, vous pouvez tout de même demander à bénéficier du forfait mobilité durable.

En effet, votre employeur peut, en toute autonomie, décider de vous l’accorder. Dans les faits, ce dispositif est facultatif et s’il vous l’accorde, votre employeur devra en faire de même pour l’ensemble des salariés. Le sujet de la transition écologique étant sensible, les entreprises et leurs dirigeants ont intérêt à faire preuve de bonne volonté sur la question.

Modalités et montant

Pour bénéficier du dispositif, le salarié doit apporter la preuve qu’il utilise bel et bien un ou plusieurs des moyens de transport concernés. Ce justificatif est valable par année civile : il prend la forme soit d’un justificatif de paiement, soit d’une déclaration sur l’honneur.

À noter qu’un salarié à temps partiel peut bénéficier des mêmes dispositions qu’un salarié à temps plein s’il effectue au moins la moitié du temps de travail légal à temps complet au sein de l’entreprise. Dans le cas contraire, il bénéficie d’une prise en charge proportionnelle au nombre d’heures travaillées par rapport à la moitié du temps de travail complet.

Le montant du forfait mobilité durable est calculé en fonction du montant des frais de transport présentés par le salarié, avec un plafonnement de 400 euros par an (500 euros à partir du 1er janvier 2021). Cette prise en charge est exonérée d’impôts.

Enfin, il est à noter que le forfait mobilité durable signe la fin et remplace l’indemnité kilométrique pour les vélos.

Vous pouvez demander à TIM Sports de vous aider dans le mise en place du forfait de mobilités durables pour vos salariés.

TIM Sports proposera un accompagnement sur-mesure aux entreprises avec des tarifs avantageux pour l’acquisition des vélos de vos salariés.