Le plan de déplacement en entreprise c’est quoi ?

Depuis 2000, les différents gouvernements ont mis en place des politiques pour valoriser des modes de transports plus durables et écologiques au sein d’une entreprise, notamment via les transports en commun et le covoiturage.

Depuis le 1er janvier 2018, la loi sur la transition énergétique précise, dans son article 51, l’obligation de la mise en place d’un plan de mobilité pour les entreprises comptant plus de 100 salariés sur site. Il fait suite au Plan de Déplacement en entreprise inscrit dans la loi de solidarité et Renouvellement urbain depuis l’an 2000. Il fut encadré dans le code des transports en 2010 et rendu obligatoire en 2014 par la loi de transition énergétique pour la croissance verte. Cette démarche tient comme objectif de favoriser un développement moins nocif pour l’environnement autour de son activité. Le seuil est réduit à 50 employés en juin 2019 dans le cadre de la Loi d’Orientation des Mobilités.

En quoi cela consiste le plan de déplacement en entreprise ?

S’il est intéressant de connaître l’historique législatif de cette mesure, nous devons tout de même comprendre quel en est son contenu. Une société est donc tenue d’entreprendre des actions en relation avec les déplacements des salariés, mais également de tous les collaborateurs internes et externes qui sont liés au site. Créé en 1991, l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) accompagne financièrement les professionnels dans la mise en place de cette manœuvre. L’aspiration manifeste un désir de favorisation des mobilités actives, de promotion des modes de transports comme le covoiturage ou les transports en commun. Des méthodes de travail innovantes comme les visioconférences peuvent être incluses dans ce développement. Il est également encouragé de faciliter le déménagement des salariés à proximité de leur lieu d’activité dans la limite du possible.

L’installation de garages à vélo et de matériel

Nous avons dressé les grandes lignes et c’est intéressant. Mais, pour mieux comprendre la consistance de cette initiative, il est utile de connaître comment elle se traduit dans les faits. Concrètement, les établissements concernés par la loi doivent notamment installer des garages à vélo, fournir du matériel de gonflage et de dépannage ou encore mettre en place un service de vélos en entreprise. Il leur appartient tout autant de prendre part aux frais liés aux abonnements concernant les transports en commun et de diffuser des messages encourageant le covoiturage. Elles doivent en même temps instaurer un maximum de dispositions à buts écologiques comme le télétravail ou l’aménagement des horaires. Tout ce qui peut mener à un développement de l’économie énergétique, en somme. Malgré tout, les firmes qui ne fournissent pas les efforts convaincants et substantiels ne sont frappées d’aucune sanction. Toutefois, ce sujet reste en débat et des évolutions sont envisagées.

On vous explique en quelques mots ce qu’est le PDE dont on entend de plus en plus parler en entreprise et ce qu’il signifie pour votre quotidien de salarié.

 

Le Plan de Déplacement d’Entreprise est officiellement entré en vigueur en 2014. S’il a connu beaucoup d’évolutions depuis, il est aujourd’hui obligatoire pour toutes les entreprises de plus de 50 salariés et vivement recommandé aux plus petites entreprises.

La volonté du gouvernement avec le PDE est d’encourager les entreprises et collectivités publiques à mettre en place un plan de mobilité adapté à leur personnel, pour les soutenir dans leurs déplacements.

Les vélos de fonction et les flottes, encouragées par le PDE

Les entreprises ont de nombreuses options devant elles pour agir dans le sens de ce plan de mobilité.

Parmi les nombreuses solutions possibles, on trouve la valorisation des mobilités dites actives comme le vélo, avec notamment l’installation de garage à vélo ou la mise à disposition de matériel. Certaines entreprises proposent une flotte de vélos ou des vélos de fonction alors que d’autres instaurent une prime pour valoriser ce mode de transport.

Une des solutions les plus fréquentes est également d’encourager le covoiturage entre salariées d’une même entreprise.

Une société peut également subventionner à une certaine hauteur les frais liés à l’abonnement aux différents transports en commun. Cette alternative apparaît de plus en plus, particulièrement dans les villes.

Il est aussi possible de proposer des tarifs préférentiels chez des partenaires de la mobilité, comme une société de voitures ou de vélos électriques.

Améliorer le quotidien des employés

Actuellement, le PDE n’oblige à rien légalement, mais encourage plutôt l’accumulation de petites actions, axées sur les solutions alternatives. Selon l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), il faut un minimum de 6 à 18 mois pour voir les effets de ces initiatives.

Ceux-ci sont toutefois nombreux, car les transports occupent aujourd’hui une place importante dans notre vie quotidienne et peuvent avoir des conséquences très négatives sur un individu. Certains passent des heures pour se rendre jusqu’à leur lieu de travail, parfois dans de très mauvaises conditions, et accumulent du stress ; sans parler du coût très important de certains modes de transports.

Les modes de déplacements actifs comme le vélo et la marche permettent de faire de l’exercice, de prendre l’air et de se vider la tête. Les effets positifs sur un salarié sont vite démontrés : il sera moins stressé et plus performant dans son travail.

L’objectif de ce plan de mobilité est donc de pouvoir proposer des solutions alternatives respectueuses de l’environnement, tournées vers le futur et positives pour le bien-être de l’individu.

 

Pour aller plus loin, nous vous invitons à lire notre article sur la mise en place d’une flotte de vélos dans le cadre du DPE.

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