Avez-vous déjà songé à utiliser votre vélo pour aller à La Défense ? Retrouvez l’article du Figaro juste ici.
Découvrez également l’interview exclusif de Alain Atlani :
L'interview d'Alain Atlani
Faire de la Défense un quartier accessible en vélo pour tous les salariés est un projet en cours de développement. Les choses se sont très vite accélérées avec la crise liée au Covid-19 et se sont mises en place grâce à l’implication de Paris La Défense. Aujourd’hui on constate que les efforts ont été importants mais des améliorations sont encore à réaliser. Le frein principal réside principalement dans le fait qu’actuellement environ 90% des salariés des entreprises de La Défense restent en télétravail, ce qui empêche bien évidemment le développement du vélo.
D’un point de vue des entreprises, il existe un manque de sensibilisation des salariés mais également des DRH. D’un côté, les salariés ont peur pour leur sécurité et craignent les accidents. Ils se sentent plus vulnérables à vélo qu’en transports en commun. De l’autre côté, les DRH ont peur pour leurs salariés et appréhendent l’augmentation des arrêts de travail dûs aux accidents. Ces craintes doivent diminuer. Chez TIM Sports par exemple, on équipe les salariés pour qu’ils soient bien sécurisés et on leur donne un livret pour qu’ils sachent comment bien se comporter à vélo. De même, avec la multiplication des pistes cyclables, les trajets sont de plus en plus sécurisés aussi bien à La Défense qu’à Paris intra muros.
De même, tout ce qui concerne la gestion de flottes semble être quelque chose de compliqué alors qu’en réalité c’est très simple une fois qu’on est bien informés. Ce sont pour moi les principales raisons qui font qu’à l’heure actuelle l’utilisation du vélo reste limitée pour les trajets domicile – travail.
En ce qui concerne le quartier en lui-même et les aménagements qui ont été mis en place pour faciliter l’utilisation du vélo, là aussi des améliorations pourraient être apportées.
Certaines pistes à double-sens ne sont parfois pas assez larges pour laisser circuler deux cyclistes. De plus, de nombreuses “coronapistes” ont été créées en sortie de confinement dans l’urgence. Ces dernières étaient à la base seulement temporaires mais perdurent maintenant. Il faudrait désormais mieux baliser ces pistes afin que l’aménagement soit plus adéquat. Enfin, aujourd’hui ces pistes ne sont pas répertoriées sur les applications de GPS et restent mal indiquées sur place. En tant que tel le problème n’est pas directement lié aux infrastructures et aménagements proposés, c’est plus un problème d’organisation générale qui peut être réglé sans souci mais ça prendra du temps. C’est comme quand on fait un puzzle, ce n’est pas compliqué mais il faut être patient et savoir mettre les pièces une par une et dans le bon sens.
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